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vendredi 24 février 2017

24 février : Fête de l'Indépendance en Estonie



À partir des Croisades du Nord au XIIIe siècle, l'Estonie est devenue un champ de bataille pour les puissances étrangères. Le Danemark, l'Allemagne, la Russie, la Suède et la Pologne s'y sont livré leurs nombreuses guerres en essayant de contrôler la position stratégique estonienne en tant que passerelle entre l'Est et l'Ouest.

D'abord conquise par les Danois et les Allemands en 1227, l'Estonie a été par la suite gouvernée par le Danemark, par les états ecclésiastiques allemands baltes et par la Suède. La Suède ayant perdu contre la Russie dans la Grande Guerre du Nord en 1710, la loi russe a été alors imposée à l'Estonie. Cependant, le système légal, l'église luthérienne, les gouvernements locaux et municipaux, et l'éducation sont restés principalement influencés par l'Allemagne jusqu'à la fin du XIXe siècle et partiellement jusqu'en 1918.

Pendant tous ces siècles, la Nation estonienne n'a pas cessé de rêver à l'établissement d'un État libre de toute domination étrangère. La période des Lumières, de 1750-1840, quand les savants allemands baltes ont commencé à documenter et à promouvoir la culture et la langue estoniennes, a mené à l'éveil national estonien au milieu du XIXe siècle quand les arts, la littérature et le sens de l'identité estoniens ont commencé à s'épanouir.

La révolution russe de 1917 et la situation généralement instable en Russie ont donné l'occasion pour l'Estonie de gagner son indépendance. L'impulsion pour l'indépendance a été fournie par le Front national, principal mouvement idéologique de l'Estonie, qui a fondé ses idées sur le principe de l'autodétermination chère au président américain Woodrow Wilson.

Le 8 avril 1917, 40 000 Estoniens organisèrent une manifestation à Saint-Pétersbourg pour réclamer l'autonomie de l'Estonie. La manifestation pacifique a atteint son but lorsque, le 12 avril, le gouvernement provisoire russe a signé la loi sur l'autonomie de l'Estonie, qui unissait les comtés de Tartu, Võru, Viljandi, Pärnu et Saaremaa avec l'Estonie. Pour la première fois, un Estonien, Jaan Poska, fut nommé commissaire provincial de l'Estonie.

Un Conseil National Provisoire de six membres, le Maapäev, fut formé. Le Maapäev a nommé un exécutif national qui a commencé à organiser et à moderniser l'administration locale et les établissements d'enseignement. Avant sa dissolution par les autorités bolcheviques et avant l'invasion imminente de l'Estonie par les forces allemandes (la Première Guerre mondiale étant encore en cours), le Maapäev a franchi une étape décisive vers la souveraineté en se déclarant l'autorité suprême en Estonie le 15 novembre 1917 .

En février 1918, après l'échec des pourparlers de paix entre la Russie soviétique et l'Empire allemand, l'Estonie continentale fut occupée par les Allemands. Les forces bolcheviques se retirèrent en Russie. Entre la retraite de l'Armée rouge russe et l'arrivée des troupes allemandes, le Comité du salut du Conseil national estonien Maapäev a émis la Déclaration d'Indépendance estonienne le 23 février 1918. Le manifeste de l'indépendance estonienne a d'abord été lu au peuple du balcon Théâtre Endla à Pärnu à huit heures du soir (ci-dessous).



Le 24 février 1918, l'Estonie a été publiquement proclamée comme une république indépendante et démocratique.

Ce n'était cependant pas encore l'épilogue. Dès le 25 février, les troupes allemandes entrèrent à Tallinn. Les autorités allemandes ne reconnurent ni le gouvernement provisoire, ni sa revendication d'indépendance de l'Estonie, en le considérant comme un groupe soi-disant usurpant les droits souverains de la noblesse germano-balte.

Mais avec la capitulation en Novembre 1918, l'Allemagne impériale a officiellement remis le pouvoir politique de l'Estonie au gouvernement provisoire estonien. Le gouvernement provisoire a immédiatement appelé à la mobilisation volontaire et a commencé à organiser l'armée estonienne, qui était initialement constituée d'une division.


Le 28 novembre 1918, l'Armée rouge communiste attaquait de nouveau l'Estonie, en lançant une offensive contre les unités de la Ligue de défense estonienne (composée en partie de lycéens), déployées en défense de la ville frontalière de Narva. Cela a marqué le début de la guerre d'indépendance estonienne.


jeudi 23 février 2017

Mois de la Francophonie à KTU / Kaunas

Après bien des vicissitudes sur lesquelles je préfère ne pas revenir, le programme du traditionnel Mois de la Francophonie, organisé par le Centre Culturel Français de la Kauno Technologijos Universitetas a pu enfin être arrêté et publié.

Je rends une fois de plus hommage à l'énergie, à la passion et à la pugnacité de mon amie 
Birutė Strakšienė qui est l'âme de la Francophonie à Kaunas, voire dans toute la Lituanie, depuis 25 ans. Venir nombreux aux manifestations de ce mois serait une formidable reconnaissance de son oeuvre.


Bien sûr, j'apporterai ma modeste pierre à l'édifice en venant parler le 23 mars à 18H, dans la grande salle de KTU, de mes dernières recherches sur la période d'administration française de Memel / Klaipeda (1920 - 1923)


Le programme complet :



vendredi 3 février 2017

Non, ce blog n'est pas en panne !

Il est juste en pause ……

Ça fait presque un mois que je n'ai pas posté d'article. Si je vous dis que la raison principale de cette absence est un surcroît de travail, ça en fera sans doute sourire certains. Et pourtant, être retraité ne veut pas dire obligatoirement être inactif ! Jugez-en plutôt.

Mon activité principale actuelle est liée à l'envoi en Estonie, en principe début avril 2017, d'un sous-groupement tactique interarmes français qui sera rattaché à la nation cadre pour l'Estonie, la Grande-Bretagne. Cf. http://gillesenlettonie.blogspot.fr/2017/01/forces-de-dissuasion-dans-les-etats.html Je ferai le 8 mars 2017 une série de quatre conférences pour que les militaires qui vont partir quatre mois en Estonie connaissent mieux ce pays. On me permettra de ne pas en dire plus.



A plus longue échéance (2019), je suis chargé d'une réflexion sur la participation de la France aux cérémonies du centenaire de l'indépendance de la Lettonie, particulièrement sous l'aspect militaire. J'ai proposé que soient mis à l'honneur quatre officiers français qui ont particulièrement aidé la jeune démocratie lettone dans sa guerre d'indépendance. Il s’agit du Lieutenant-colonel du Parquet, chef de la Mission Militaire Française en Lettonie (Mai 1919 – Juillet 1920), du Capitaine de Vaisseau Brisson, commandant la flotte alliée devant Riga en Octobre 1919, du Général Niessel, Président de la Commission interalliée des Pays Baltiques, grâce à qui les Allemands évacueront les Pays baltes (Novembre – Décembre 1919), sans oublier le Général Janin qui, depuis la Sibérie, organisera le retour dans leur pays des tirailleurs lettons « blancs » (Juin 1920). J'ai également évoqué les militaires français qui, au sein de l’armée polonaise, ont combattu lors de la bataille de Daugavpils (Janvier 1920).

Le Lieutenant-colonel du Parquet

Cette participation pourrait prendre l'aspect de conférences, voire de colloque, et/ou d'une exposition. Par ailleurs, j'ai été « invité » par Madame l'Ambassadeur de France à Riga à terminer à temps mon livre sur « Les Français dans l'histoire de la Lettonie »,

En outre, je vais faire le 23 mars ma traditionnelle conférence au profit du Centre Culturel Français de la Faculté de Sciences Sociales et Humaines de KTU, donc à Kaunas. Le thème de ma conférence cette année sera « L'administration française du territoire de Memel (1920 - 1923) », thème qui s'inscrit dans la suite de la visite que j'ai effectuée in situ le 16 décembre 2016 avec l'Attaché Défense.

Dans le parc des sculptures à Klaipeda, avec le Pr Vygantas Vareikis et le Lieutenant-colonel Alain Moulia


Je ne saurais oublier mes activités régionales tout aussi chronophages, notamment celle de secrétaire du Comité Tours-nord de la Société des Membres de la Légion d'Honneur (SMLH) et celle de représentant de l'Association de Soutien à l'Armée Française (ASAF) pour la circonscription de Chinon.

Vous voudrez donc bien me pardonner si ce blog n'est pas mis à jour aussi régulièrement qu'il l'a été à une époque.