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lundi 31 octobre 2011

31 Octobre 1517: les 95 thèses de Luther et la Livonie


Même en l’absence de témoignage direct sur l’événement, l’affichage sur les portes de la chapelle du château de Wittenberg (ville de Saxe-Anhalt située au bord de l’Elbe), le 31 Octobre 1517, de ses « 95 thèses » par le moine et théologien allemand Martin Luther (1483 – 1546) est logique avec les usages du temps.
Martin Luther
Les 95 thèses condamnaient violemment la vente d’indulgences que pratiquait l’Eglise Catholique Romaine, et plus durement encore les pratiques du Haut clergé et notamment de la Papauté. On peut consulter les 95 thèses, dont le nom officiel est Martini Lutheri disputatio pro declaratione virtutis indulgentiarum, par exemple sur http://fr.wikipedia.org/wiki/95_th%C3%A8ses.

Ce faisant, Martin Luther ne se doutait pas qu’il allait créer une nouvelle religion et bouleverser l’équilibre géopolitique de la région balte.

Sur le territoire de ce qui est aujourd’hui – grosso modo – la Lettonie et l’Estonie, la Confédération livonienne exista de 1228 à 1560. Elle regroupait cinq petits Etats : l’Ordre Livonien, l’archevêché de Riga et les évêchés de Dorpat (aujourd’hui Tartu), d’Ősel-Wiek et de Courlande. Créée par le Légat du Pape en 1228, afin de minimiser les conflits, la Confédération était en fait contrôlée par les Chevaliers Porte-Glaive.
La Livonie en 1534
Mais, en 1558, se déclenche la Guerre de Livonie, du fait d’Ivan IV, premier tsar de Russie, qui veut accéder, et au-delà dominer, la Mer Baltique. La Russie emporte des succès initiaux, et envahit la Confédération livonienne. Affaibli, le Maître de l’Ordre livonien, Gothard Kettler, doit se résoudre, en 1559, à demander l’aide de Sigismond II Auguste, Roi de Pologne Grand-duc de Lituanie, moyennant des concessions. Parallèlement, Gothard Kettler, conscient des progrès du luthéranisme parmi ses sujets, se convertit et sécularise à son profit les terres de l'ordre (attitude qui ressemble à celle d'Albert de Brandebourg, dernier Grand-maître de l’Ordre Teutonique en Prusse en 1525).
Gothard Kettler
Le Traité de Vilnius est signé le 28 Novembre 1561. Par ce Traité, la Confédération livonienne résiduelle reconnaît la suzeraineté du Roi de Pologne – Grand-duc de Lituanie (Pacta subiectionis). Gothard Kettler, dernier Maître de l’Ordre livonien, devient Duc héréditaire de Courlande et de Sémigalle, vassal de Sigismond II Auguste ; le reste du pays est placé sous administration lituanienne. La capitale du Duché passe de Riga, restée polonaise, à Mitau (aujourd’hui Jelgava).  

Le 5 Mars 1562, Gothard Kettler dépose solennellement à Rīga le manteau des Chevaliers Porte-Glaive, en faisant allégeance au Roi de Pologne, représenté par Nicolas IV Radziwiłł, Palatin de Vilnius et Gouverneur de la Livonie. Il épouse en 1566 la princesse Anne von Mecklembourg-Schwerin et il s’ensuit une dynastie Kettler jusqu’en 1737. Le 25 Juin 1570, il publie les « Privilegium Gotthardium », la première Constitution de Courlande.


Les anniversaires de naissances en Lettonie fin Octobre


Je ne vais pas refaire cette année les articles que j’avais mis en ligne l’an dernier pour rappeler la densité d’anniversaires de personnalités en cette fin Octobre :

      # 27 Octobre : Aleksandrs Čaks (27 Octobre 1901 – 8 Février 1950), poète et écrivain - http://gillesenlettonie.blogspot.com/2010/10/27-octobre-1901-naissance-daleksandrs.html

      # 28 Octobre : Kārlis Zāle (28 Octobre 1888 – 19 Février 1942), sculpteur, notamment du Monument de la Liberté à Riga - http://gillesenlettonie.blogspot.com/2010/10/28-octobre-1888-naissance-de-karlis.html

      # 31 Octobre : Krišjānis Barons (31 Octobre 1835 – 8 Mars 1923), éditeur des « Dainas » - http://gillesenlettonie.blogspot.com/2010/10/31-0ctobre-1835-naissance-de-krisjanis.html

Au passage, j’ai noté que, l’an dernier, la première neige était tombée le 16 Octobre sur Riga (cf. photo). Cette année, toujours rien, et les médias annoncent même qu’il n’y aurait rien avant la deuxième quinzaine de Novembre ! Tout fout le camp !!

La cathedrale catholique St-Jacques, vue de la bibliotheque Letonika


dimanche 30 octobre 2011

Les volontaires ukrainiens de la Légion Etrangère (été 1940)


Pour comprendre ce qui va suivre, il faut revenir sur l’histoire de l’Ukraine depuis la Première Guerre mondiale.

A partir des trois partages de la Pologne-Lituanie (1772, 1793 et 1795), l’Ukraine sera scindée entre les empires autrichien et russe jusqu'à la révolution russe de Février 1917. Une Verkhovna Rada Oukraïny (Parlement) est créée le 17 Mars 1917, laquelle proclamera l’indépendance de l’Ukraine le 22 Janvier 1918. Mais une période de troubles s’ensuit: corps francs allemands, troupes russes débandées, anarchistes de Nestor Makhno, différentes factions ukrainiennes (pro-alliées, pro-allemandes ou pro-bolcheviques) s’affrontent.

Vers la fin de 1919 et la première moitié de 1920, les Bolcheviques finissent par l’emporter sur les autres belligérants, et la partie ex-russe de l’Ukraine, avec Kiev (Kyiv) pour capitale, est intégrée à l’URSS créée en 1922, tandis que la partie ex-autrichienne, avec Lviv pour ville principale, est intégrée à la Pologne en 1921. L’Ukraine transcarpatique vote son rattachement à la Tchécoslovaquie et la Bucovine à la Roumanie. Par le traité de Versailles, la Pologne avait obligation de donner une large autonomie à la Galicie, peuplée d’Ukrainiens, ce qu’elle ne fit jamais. Sous la dictature stalinienne, l’Ukraine soviétique connaîtra un calvaire, notamment à cause de l’Holodomor (1932 – 1933) dont je reparlerai bientôt. 

Après l’invasion de la Pologne en Septembre 1939, conformément à l’accord Molotov – Ribbentrop, l’URSS annexe la Galicie polonaise, puis, en Juin 1940, la Bucovine roumaine. Une République Socialiste Soviétique d’Ukraine est créée en Août 1940. 
     
Le 15 septembre 1939, l’ambassadeur de Pologne en France lance un appel à la mobilisation de tous  les ressortissants polonais en France, donc y compris les Ukrainiens en possession d’un passeport polonais. Un accord est signé le 4 Janvier 1940 entre le Président du Conseil français, Edouard Daladier, et le général Władysław Sikorski, Premier Ministre et chef des armées de la République polonaise exilée en France, pour la constitution d’une armée polonaise (84 000 hommes) sous commandement en chef de l’armée française.

Bon nombre d’Ukrainiens de Pologne se retrouvent devant un dilemme : soit refuser leur incorporation dans l’armée polonaise qui occupait leur nation et les traitait en citoyens de seconde zone, soit accepter de la rejoindre, malgré leurs idéaux d’indépendance. Par ailleurs, en vertu de l’accord Daladier – Sikorski, les centres mobilisateurs français rejettent les engagements des Ukrainiens dans la Légion Etrangère. La situation était d’ailleurs la même pour les ressortissants tchécoslovaques d’origine ukrainienne.
     
Pourtant, la ténacité des Ukrainiens, et notamment du Bureau de l’Union Nationale Ukrainienne,  finira par payer. Ils auront le choix soit d’être incorporés dans l’armée polonaise, soit dans la Légion étrangère française. En outre, ceux déjà incorporés dans l’armée polonaise pourront demander leur transfert à la Légion. Selon Myroslav Nébéliuk, ce sont 5 000 Ukrainiens qui ont été ainsi reconnus aptes au service armé et qui ont pour la plupart rejoint les 21e, 22e et 23e Régiments de Marche de Volontaires Etrangers.

Les Légionnaires ukrainiens ont participé à la Campagne de France, dans les Flandres, sous Sedan, sur la Somme (Mai 1940), et jusque sur la Saône (Juin 1940), laissant sur les champs de bataille des centaines de tués. Un bataillon de marche, constitué à partir du dépôt de la Légion de Sathonay-le-Camp, défend Lyon. La dernière résistance « pour l’honneur de l’Armée française » dans cette région de France, après même que l’armistice ait été signée, sera l’œuvre des Légionnaires du Bataillon de marche de Sathonay et des tirailleurs du 25e Régiment de Tirailleurs Sénégalais.

La convention d’armistice franco-allemande est signée le 22 Juin à 18H30 en forêt de Compiègne et surprend les Légionnaires ukrainiens à Brié-et-Angonnes, près de Grenoble. Le 24 Juin, ils sont dirigés en train vers Aix-en-Provence, puis à pied vers Fuveau (aujourd’hui près de l’A 52 en direction d’Aubagne). C’est de là qu’ils seront démobilisés à la fin Juillet 1940.

Certains continueront le combat en rejoignant la Résistance française, voire en intégrant de nouveau la Légion à la Libération, de façon à ne pas être rapatriés de force dans une Ukraine devenue soviétique. 
       
Une cérémonie en hommage aux légionnaires ukrainiens de Peynier aura lieu le Mercredi 2 Novembre 2011 à 9H30 au Rocher de la Garenne / Sentier des Volontaires ukrainiens – 13790 Peynier. Plus de renseignements auprès de l’ADVULE (Association des descendants des Volontaires Ukrainiens de la Légion Etrangère) annick.bilobran.advule@gmail.com. S’adresser à la même adresse email pour acquérir le livret « Légionnaires ukrainiens à Peynier » de Jacques Chevtchenko.

Voir également : http://pan-doktor-exrudis-vseznayko.over-blog.com/article-sur-les-sentiers-de-leur-gloire-hommages-aux-volontaires-ukrainiens-de-1939-1940-58301479.html dont sont extraites les photos ci-dessous, montrant notamment le Tryzoub, le Trident des patriotes ukrainiens. Celui-ci a été gravé au couteau dans la pierre, près de Peynier, lieu récurrent de marches à 8 km de Fuveau, en souvenir du séjour en ces lieux de 900 Légionnaires ukrainiens. 




samedi 29 octobre 2011

Passage à l’heure d’hiver


Cette nuit de samedi 29 Octobre au dimanche 30 Octobre, à 3 heures du matin il sera 2 heures (en France). Les feignasses se réjouiront et auront un prétexte supplémentaire pour traîner au lit. Les associations anti changement d’heure auront leur … heure de gloire biannuelle. Les autres feront comme moi : ils mettront montres et pendules à la nouvelle heure avant de se coucher et on n’en parlera plus.

Les changements d’heure ont été harmonisés au sein de l’Union Européenne depuis 1998. A Vilnius ou à Riga (ou à Tallinn), c’est à 4 heures qu’il sera 3 heures. Donc, compte tenu du décalage horaire d’une heure, tout le monde dans l’UE passera en même temps à l’heure d’hiver.

La Russie et le Bélarus ont décidé d’abroger le changement d’heure et de ne pas passer à l'heure d'hiver. L’Ukraine avait pris la même décision, mais a fait marche arrière par la suite.

Le passage à l’heure d’été se fera dans la nuit du 24 au 25 Mars 2012, à 2 heures du matin. 

Réouverture du Bolchoï rénové à Moscou

Le Théâtre Bolchoï (Большой Театр = Grand Théâtre), à Moscou, a rouvert ses portes hier soir, après une rénovation qui a duré six ans. Une occasion de dire quelques mots sur son histoire.

La troupe du Bolchoï a été créée en 1776 (sous le règne donc de Catherine II) et donnait au départ des spectacles dans des lieux privés. Mais, en 1780, elle s’est installée au théâtre Petrovski et a commencé à produire des pièces et des opéras.
Catherine II

En 1805, le théâtre Petrovski a brûlé (non, Napoléon n’y était pour rien !). En 1825 a été construit sur son emplacement le bâtiment actuel, par un architecte nommé Joseph Bovet ou Bové (José Bové !), ou encore Joseph Jean-Baptiste Charles de Beauvais. Un Français ?! Non. Il serait le fils d’un peintre napolitain, Vincenzo Giovanni Bova, venu en 1782 travailler sur le chantier de l’Ermitage, et qui aurait francisé son nom. Joseph Bovet, outre la construction du Bolchoï, a dirigé la reconstruction des tours du Kremlin, du Manège et du petit théâtre Maly, gravement endommagés lors de l’incendie de Moscou en 1812 (La non plus, Napoléon n’était pas responsable. Demandez plutôt au gouverneur Fiodor Vassilievitch Rostoptchine ……)
L'incendie de 1853

Le Bolchoï a été inauguré le 18 Janvier 1825, peu de temps avant la mort du Tsar Alexandre 1er. En 1853, il a brûlé une nouvelle fois et a été reconstruit en 1856 d'après les plans d'Alberto Cavos. Au cours de son histoire, le Bolchoï a été le lieu de nombreuses créations historiques, dont le ballet "Le Lac des cygnes" de Piotr Tchaïkovski (le 4 Mars 1877) et des compositions de Sergueï Prokofiev. Mais la création de l’URSS et la mort de Lénine ont également été annoncées sur sa scène.

En tant que symbole de la culture russe, la rénovation du Bolchoï n’a pas connu de restriction budgétaire. Le coût total se monterait à 688 millions de US$ soit, d’après la Cour des Comptes, 16 fois plus que l’estimation initiale. Les rénovations commencèrent en 2005 et étaient supposées être terminées en 2009. Il semblerait que les besoins nécessaires à une remise en état initiale, tel qu’était le théâtre avant qu’il ne subisse son troisième incendie le 11 Mars 1853, aient été sous-estimés. Cerise sur le gâteau : des billets pour le spectacle de réouverture de hier soir se sont vendus jusqu'à 2 millions de roubles (66 000 US$) ; point de détail : tous les billets avaient été donnés gratuitement au Kremlin…….   

La saison officielle commencera le 2 Novembre avec l’opéra de Mikhail Glinka, "Ruslan et Lyudmila », dont la première avait eu lieu au Bolchoï en 1846.




Mes plus longs séjours à l’étranger

De temps en temps, je distille à petite dose sur ce blog quelques informations plus personnelles. C’est souvent l’occasion de mettre un post en ligne sans avoir à faire beaucoup de recherches, donc quand je n'ai pas beaucoup de temps pour ;m'en occuper…… 

Aujourd’hui, un bilan de mes longs séjours à l’étranger. Certes, la longueur de mes séjours pourra paraître dérisoire à certains. Mais sont-ils sûrs que l’étranger où ils résident depuis 5, 10, 15, 20 ans, n’est pas devenu en fait leur habituel ? Quand je vois la difficulté à me réhabituer à la France, alors que je suis rentré depuis 8 mois (Février 2011), je me dis que le plus dur n’est peut-être pas là où on pense.

(Les villes entre parenthèses sont celles de mon lieu principal de résidence)

Lituanie :         4 ans 9 mois  (Vilnius) 2005 - 2010








Allemagne :      4 ans  (Villingen-im-Schwarzwald) 1978 - 1982









Bosnie – Herzégovine : 22 mois  (Sarajevo) 2003 - 2005







Lettonie :         11 mois  (Riga) 2010 - 2011







Cambodge :      6 mois ½  (Phnom Penh) 1992










Liban :             6 mois  (Naqura) 1987 - 1988


vendredi 28 octobre 2011

Nouveau: le quizz historique de fin de semaine

Je tente une nouveauté, histoire d’occuper vous longues soirées d’hiver : un quizz historique, tous les vendredis, en rapport avec les Etats Baltes ou leur environnement. Sans prétention, et avec rien à gagner, sinon le respect de vos contemporains.

Première photo, extraite de Lietuva senose fotografijose :


Est-il utile de vous présenter l’individu à gauche ? La photo a été prise le 23 Mars 1939. Mais où ? Et pourquoi ? 

Trop facile ? J’essaierai de faire mieux la prochaine fois !


Andrius Kupčinskas, “nouveau” Maire de Kaunas



Andrius Kupčinskas (Tėvynės Sąjunga ir Lietuvos Krikščionys demokratai), 36 ans, a été réélu hier, 27 Octobre 2011, Maire de la ville de Kaunas (Kauno miesto savivaldybės Meras), la deuxième ville de Lituanie. Il a obtenu 26 voix « Pour », 9 voix « Contre » et un bulletin était nul.
Andrius Kupčinskas

Cette élection « hors créneau » était due au fait que le Maire en titre (depuis seulement Avril 2011), Rimantas Mikaitis (Lietuvos Respublikos Liberalų sąjūdis), 51 ans, avait été destitué le 20 Octobre par 22 voix contre 2. En Avril, Mikaitis avait été élu avec 25 voix contre 12 à Kupčinskas.
Rimantas Mikaitis

Il a donc rendu son siège à son prédécesseur puisqu’Andrius Kupčinskas avait déjà été Maire de Kaunas de 2007 à Février 2011.

J’espère que le siège de Maire de Kaunas va cesser d’être éjectable. En effet, la ville a décidé de commémorer le bicentenaire du début de la campagne de Russie, notamment avec une reconstitution du franchissement de Niémen par la Grande Armée. Organisant un voyage à l’occasion de ces festivités, et étant en liaison avec une association de reconstitution française qui participera, c’est un euphémisme de dire qu’on ne sentait pas ces temps-ci la motivation de la Municipalité sur le sujet.

jeudi 27 octobre 2011

Arrestation au Belarus (essai)


Ceci est un premier essai d’intégration d’une vidéo.

Cette courte vidéo montre une scène de la vie quotidienne à Minsk (Belarus) : l’arrestation d’un militant, voire de quelqu’un qui n’était là que par hasard……  

mercredi 26 octobre 2011

La photo de la veille: le nouveau gouvernement letton


Ci-dessous, la photo officielle du Gouvernement Dombrovskis III.


Ne me demandez pas (pas encore) qui est qui et qui fait quoi ! Tout ce que je peux dire, c’est que les deux qui se serrent la main au centre sont le Président de la République Andris Bērziņš (au centre  gauche sur la photo) et le Premier Ministre Valdis Dombrovskis (au centre droit).

Les observateurs assidus de la vie politique lettonne retrouveront des figures connues, comme le Ministre de la Défense, Artis Pabriks, et le Ministre des Finances, Andris Vilks. 

mardi 25 octobre 2011

Le nouveau gouvernement letton “Dombrovskis III”


Après plus d’un mois de négociations, la composition du nouveau gouvernement letton, dit « Dombrovskis III » (Dombrovska 3. Ministru kabinets), a été approuvée ce jour (25 Octobre 2011) par la Saeima, par 57 voix pour (soit une de plus que la majorité théorique) et 38 contre.

Ce nouveau gouvernement fait suite aux élections législatives anticipées du 17 Septembre 2011. La coalition gouvernementale est formée de membres de Vienotība (V - Unité) du Premier Ministre sortant Valdis Dombrovskis, du "Zatlera Reformu partija" (ZRP), parti des réformes du Président sortant Valdis Zatlers et, finalement, des nationaux de "Visu Latvijai!"-"Tēvzemei un Brīvībai/LNNK" (VL!–TB/LNNK)

On rappellera que le gouvernement sortant, en place depuis le 3 Novembre 2010, était constitué de Vienotība et de Zaļo un Zemnieku Savienība (ZZS – Verts et Paysans) et disposait d’une majorité de 55 députés sur 100 au Parlement, la Saeima.
   
Le nouveau gouvernement dispose théoriquement d’une majorité de 56 députés, bien que, le dimanche 16 Octobre, 6 députés aient quitté ZRP (Klāvs Olšteins, Elīna Siliņa, Gunārs Rusiņš, Jānis Upenieks, Viktors Valainis et Jānis Junkurs) pour protester contre le processus, selon eux, anti-démocratique de prise de décision au sein du parti. Ils devraient toutefois voter avec la majorité, comme on l’a vu aujourd’hui.

NB : Le Premier Ministre porte en fait le titre de Ministru prezidents , Président des Ministres,  ce qui correspond à l’appellation qui existait jadis en France, Président du Conseil. Cela a valu à Valdis Dombrovskis d’être « bombardé » Président de la République par quelques médias français peu au fait des réalités locales.

 

Composition du gouvernement

 

Fonction

Titulaire

Parti


Premier Ministre

Valdis Dombrovskis

V


Ministre de la Défense

Artis Pabriks

V


Ministre des Affaires Etrangères

Edgars Rinkevics

ZRP


Ministre des Affaires Economiques

Daniels Pavļuts

ZRP


Ministre des Finances

Andris Vilks

V


Ministre de l’Intérieur

Rihards Kozlovskis

ZRP


Ministre de l’Education et de la Science

Roberts Kīlis

ZRP


Ministre de la Culture

Žaneta Jaunzeme-Grende

VL!


Ministre du Bien-être social

Ilze Vinkele

V


Ministre des Transports

Aivis Ronis

*


Ministre de la Justice

Gaidis Berzins

VL!


Ministre de la Santé

Ingrida Circene

V


Ministre de la Protection de l’Environnement et du Développement régional

Edmunds Sprūdžs

ZRP


Ministre de l’Agriculture

Laimdota Straujuma

V


 

Légende :

   V = Vienotība 

   ZRP = Zatlera Reformu partija

   VL! =  Visu Latvijai!"-"Tēvzemei un Brīvībai/LNNK  

   ZZS = Zaļo un Zemnieku Savienība

     * non affilié à un parti

 

Par ailleurs, Solvita Aboltina (Vienotība) avait été réélue le 18 Octobre Président du Parlement (Saeima), après que l’ancien Président de la République Valdis Zatlers ait échoué à deux reprise dans l’élection pour le poste.

Valdis Dombrovskis