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samedi 26 juin 2010

Parenthèse dans la parenthèse





Je pars pour quelques jours en Bretagne, loin de tout ordinateur. Ce Blog marquera donc une pause. Vous vous en remettrez ……


Retour début Juillet.

vendredi 25 juin 2010

Lituanie: approximations journalistiques



La ville de Bazas, dans la Gironde (http://www.ville-bazas.fr/), organise ce samedi 26 Juin soir une soirée folklorique à laquelle participera, entre entres, un groupe lituanien. On ne peut que l’en féliciter.


Le quotidien « Sud-Ouest » rend compte de l’événement, c’est heureux : http://www.sudouest.fr/2010/06/24/un-samedi-folklorique-125070-2757.php


Dans l’article, on remarque toutefois ce qui suit, qui est moins heureux : « Les 40 Lituaniens danseront sur une musique imprégnée de traditions polonaise, russe et biélorusse ». Comme si un « petit » Etat (pensez, à peine plus grand que l’ensemble des trois Etats du Benelux réunis !), mais qui fut au XVe siècle le plus grand empire multiculturel européen, ne pouvait pas avoir ses propres traditions. Pourrait-on imaginer dans le sud-ouest de la France que le Bélarus, qui fut pendant 550 ans partie intégrante du Grand-duché de Lituanie, et dont la langue fut à une époque la langue officielle du Grand-duché, ait pu recevoir en retour quelque influence de la Lituanie ? Quant à l’influence de la Russie sur le folklore lituanien, même si je ne suis pas un spécialiste, on me permettra d’en douter.

On notera au passage que le Bélarus (avec un accent) est le nom officiel en Français de la Biélorussie, déposé à l’ONU, depuis le 19 Septembre 1991. Il serait peut-être temps de s’y mettre !

Quoi qu’il en soit, si vous êtes dans la région de 33430-Bazas, ne manquez pas d’aller voir le groupe lituanien à 11H sur le marché et à 21H30 sur la place de la cathédrale.

mercredi 23 juin 2010

Ligo et Jani







Les Lettons sont entrés aujourd’hui dans un long week-end de 5 jours dont les points culminants sont le jour de Līgo (23 Juin) et celui de Jāņi (24 Juin). Ces jours sont des jours fériés que les gens passent traditionnellement à la campagne pour fêter le solstice d’été, donc la nuit la plus courte de l’année.


La fête commence le 23 Juin soir (Jāņu vakars) et continue toute la nuit (Jāņu nakts) afin que les participants basculent (Līgo !) dans le jour suivant.


Jāņi est une fête jadis célébrée en l’honneur du dieu païen Jāņis, qualifié de fils de Dieu. Initialement fixée à la date du solstice (21 / 22 Juin), la fête a été reculée dans une association assez bizarre avec le Saint chrétien Jean le Baptiste (= le baptiseur, à ne pas confondre avec Saint Jean l’Evangéliste), qui est fêté le 24 Juin.


Jāņi est supposée être la période de l’année où les forces de la nature sont à leur apogée et où les différences entre les mondes physique et spirituel sont les plus ténues. Dans le passé, on croyait que les sorcières venaient roder, aussi les habitants décoraient leurs maisons avec des branches de sorbier et d’épineux, afin de les éloigner. Aujourd’hui, on utilise également des branches de bouleau et de chêne, des fleurs et des fougères. Les gens portent des couronnes, couronnes de fleurs pour les femmes, couronnes de feuilles de chêne pour les hommes.


Une activité populaire de cette nuit de Jāņi est la recherche de la mythique fleur de fougère, symbole de savoirs magiques, permettant notamment de comprendre le langage des animaux et des arbres, de deviner l’avenir et de savoir ce que pensent les gens. En fait, aujourd’hui, la recherche de la fleur de fougère, nuitamment dans les bois, est plutôt synonyme d’ébats plus …… ludiques, qui correspondent généralement à un pic de naissances 9 mois plus tard.


On se réunit autour du feu, par-dessus lequel on saute, ce qui assurerait la prospérité et la fertilité. La nourriture traditionnelle est un fromage particulier, fabriqué à partir de lait caillé et contenant des graines de carvi (photo), accompagné de bière.


On notera que la Mairie de Riga a dressé, d’une façon assez surprenante, quelque chose qui ressemble plus à un sapin de Noël qu’à une fougère …… (cf. photo)


Les équivalents de Līgo et Jāņi en Lituanie sont Rasos et Joninės.

mardi 22 juin 2010

Bientôt des "Velib'" à Riga



A partir du 30 Juin, on pourra trouver 11 stations « Velib’ » à Riga et à Jūrmala. A cette date, 100 vélos seront disponibles. Après les avions et les taxis, AirBaltic se lance dans ce moyen de locomotion, baptisé ici BalticBike, qui peut être loué pour une heure ou pour un mois.


De plus, l’emprunt semble simple. Après s’être enregistré une bonne fois pour toute, il suffit d’aller dans une des stations, choisir un vélo et téléphoner. En retour, un code est fourni pour débloquer le vélo. http://www.balticbike.lv/index.php?id=944&L=en&fullhtml=1&type=0 . A noter qu’un vélo peut être loué dans une station et rendue dans une autre. Vous pouvez donc partir de Riga en vélo de bon matin, plein d’énergie, pour Jūrmala, passer la journée à lézarder sur la plage (OK, en ce moment il pleut, c’est pas un bon exemple !) et rentrer paresseusement par le train.


1 heure coute 1 Lats (1,5 €), une journée 8 Lats (12 €), une semaine 25 Lats (37,5 €), un mois 75 Lats (112,5 €).


Cette mise en place se fait en coopération avec une société allemande, Next Bike, qui loue des vélos dans une vingtaine de villes en Allemagne, Autriche et … Nouvelle-Zélande.
http://www.nextbike.de/index.php?id=2&L=en&fullhtml=1&type=0


Il sera intéressant de voir si les vélos seront vandalisés et volés comme à Paris.

lundi 21 juin 2010

Elections présidentielles en Pologne et en Colombie





Ce dimanche 20 Juin avaient lieu deux élections présidentielles qui intéressaient indirectement la Lituanie.


Il s’agissait tout d’abord du premier tour de l’élection présidentielle en Pologne, après l’accident d’avion qui, en avril, avait coûté la vie, entre autres, au Président Lech Kaczynski.

D’après les résultats portant sur 94,3 % des bulletins, Bronislaw Komorowski, candidat du Parti Plate-forme Civique (PO) et Président de la République par intérim, aurait obtenu 41,22 % des suffrages. Le Président du Parti Droit et Justice (PiS), Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau du défunt Président, aurait obtenu 34,74 % des voix. La participation a été de 52,3 %.


L’écart entre les deux finalistes est plus réduit que prévu par les instituts de sondage, mais Bronislaw Komorowski semble avoir une importante réserve de voix qui lui permette de l’emporter lors du deuxième tour, le 4 Juillet.


En Colombie, c’était le deuxième tour de la présidentielle. Juan Manuel Santos, poulain du Président sortant Alvaro Uribe (qui ne pouvait pas se représenter une troisième fois) l’a largement emporté avec 69,2 % des voix. Quel rapport avec les Etats Baltes ? C’est que son challenger, Antanas Mockus (le barbu sur les photos ci-dessus), qui n’a récolté que 27,1 % des voix, est un fils d’immigrés lituaniens. Dans un pays très cloisonné, il semblerait que ce soit déjà un exploit qu’il soit arrivé au second tour. Mais les médias lituaniens, qui fantasmaient déjà sur un Lituanien à la tête de la Colombie, devront attendre un peu !...

dimanche 20 juin 2010

Gaz russe: on ferme ?





Les médias français n’en parlent pas. Il faut dire qu’avec le psychodrame de l’équipe de France de foot, ils sont déjà fort occupés …

Demain matin 21 Juin, à 06H00 GMT, Gazprom menace de réduire de 85 % ses livraisons de gaz au Bélarus.

Au départ de l’affaire, il y a une dette évaluée à 200 000 US$, que Gazprom réclame au Bélarus. Or le Président Loukachenko ne reconnait pas cette créance. Pire, alors qu’il y avait négociation, le vice-ministre bélarusse de l’énergie a accusé Gazprom ce samedi de lui devoir …… 200 millions de US$ pour paiement du transit du gaz russe par son territoire.

Samedi soir, le Président du Comité de Management de Gazprom, Alexey Miller, a déclaré « Les négociations se sont achevées sans résultat. Je n’ai rien de plus à ajouter à ce qu’a dit le président Dmitri Medvedev il y a quelques jours […] Le délai de cinq jours se termine bientôt ». Interrogé sur la réduction du transit de gaz, il a indiqué qu’il y avait des possibilités techniques à travers l’Ukraine et la Pologne afin de contourner le Bélarus.

Car, comme le montre la carte ci-dessus, 20 % des importations de gaz russe pour l’Union Européenne transitent par le Bélarus, le reste passant par l’Ukraine.

Cette situation est assez étonnante quand on sait que, depuis 1999, la Russie et le Bélarus forment une Union commerciale, économique, militaire, douanière, etc.… Mais les conflits entre les deux Etats sont courants, le dernier en date, en Janvier 2010, portant sur le prix du pétrole russe. On citera également le conflit du lait en 2009.

Ne doutons pas non plus que la Russie, dont Gazprom est un des principaux bras armés, ne met peut-être pas de bonne volonté pour régler le conflit, histoire de bien montrer aux clients européens de Gazprom la nécessité du futur gazoduc North Stream.

Alors fermera ? Fermera pas ? Réponse demain matin.


samedi 19 juin 2010

La photo de la veille: allo Maman bobo



Hier à Riga, vers 16h, au carrefour de Kalpaka bulvāris et de Krišjāņa Valdemāra iela, une ambulance du service des urgences s’est trouvée toute retournée de sa rencontre avec une Vauxhall.

Il y avait un patient dans l’ambulance, mais ce sont finalement cinq personnes qui ont été emmenées à l’hôpital !

vendredi 18 juin 2010

Romain Gary, Compagnon de la libération



En ce 18 Juin, où est célébré le 70ème anniversaire de l’Appel du Général de Gaulle du 18 Juin 1940, je voudrais évoquer le destin extraordinaire de Romain Gary, romancier multi-visages, mais aussi véritable héros de la seconde guerre mondiale.

Né Roman Kacew le 8 Mai 1914 dans la communauté juive de Vilnius, alors sous domination russe, il est déporté avec sa mère en tant que Juif des Pays baltes, soupçonnés d’espionnage au profit des Allemands ! Revenus en 1921 à Vilnius (occupée entre temps par les Polonais) en 1921, puis à Varsovie en 1927, la mère et le fils émigrent finalement en France, à Nice, en 1929. Cette jeunesse est décrite dans son roman autobiographique « La promesse de l’aube », qui lui apportera une renommée internationale.

Naturalisé Français en 1935, Roman Kacew est appelé au service militaire en 1938 pour servir dans l’aviation, et il devient élève observateur à l’Ecole de l’Air d’Avord. En Juin 1940, il est à Bordeaux Mérignac et décide de rallier les Forces Françaises libres, s’évadant de France par avion. Après un périple passant par Alger, Meknès, Casablanca, Gibraltar et Glasgow, il est affecté au Moyen-Orient (il combat notamment lors de la bataille de Koufra – Février 1941) puis, en Février 1943, au Groupe de Bombardement Lorraine sur le front de l’ouest. C’est à cette époque qu’il prend le nom de guerre de Gary, qui signifie « brûle ! » en Russe.

Le Lieutenant Gary se distingue particulièrement le 25 Janvier 1944 quand, leader d’une formation de six bombardiers, blessé par un éclat d’obus, il guide sa formation avec suffisamment de maitrise pour réussir un bombardement très précis d’un site de V1 et ramener l’escadrille à sa base. Il effectuera 25 missions offensives totalisant plus de 65 heures de vol de guerre.

Démobilisé en 1945, il entrera alors dans la carrière diplomatique (il sera notamment Consul Général de France à Los Angeles) et publiera son premier roman. La suite de sa carrière littéraire est plus connue, notamment le fait qu’il ait reçu deux fois le Prix Goncourt sous deux noms différents.

Romain Gary était Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 39/45 avec deux citations, et Compagnon de la Libération.

jeudi 17 juin 2010

17 Juin 1940: l'armée soviétique envahit la Lettonie



L’importance du pacte Molotov – Ribbentrop du 23 Aout 1939 n’est plus à démontrer. En se partageant, dans les protocoles secrets, les Etats se trouvant entre eux, l’Allemagne nazie et la Russie soviétique se partagent la responsabilité du déclenchement de la seconde guerre mondiale.


Dès le 25 Septembre 1939, soit un mois après le pacte, l’URSS adresse un ultimatum aux Etats Baltes pour les obliger à signer un traité d’assistance mutuelle, dont le point essentiel oblige ceux-ci à accepter des bases militaires sur leur sol. La Lettonie doit ainsi accueillir le déploiement de 30 000 militaires soviétiques, notamment à Liepāja et à Ventspils alors que sa propre armée de temps de paix n’est que de 20 000 hommes.


Le 14 Juin 1940, l’Union Soviétique, dans un nouvel ultimatum, demande à la Lituanie d’admettre sur son territoire autant de troupes que la Russie l’estimera nécessaire. Le gouvernement lituanien accepte et, le 15 Juin matin, la Lituanie est envahie.


Un ultimatum semblable est imposé à la Lettonie et à l’Estonie le 15 Juin, après qu’un poste frontière letton ait été attaqué, ses occupants tués et les habitants proches emmenés en Russie. L’ultimatum, réclamant la formation d’un nouveau gouvernement et l’ouverture des frontières aux troupes soviétiques, a été donné à 15H30 locales à Moscou et la réponse devait être donnée avant 23H. Réuni en séance extraordinaire, alors que les troupes soviétiques se massaient à la frontière, le gouvernement letton décidait d’accepter l’ultimatum, bien que certaines voix s’élevèrent contre. Mais l’ultimatum ne pouvait qu’être accepté, la Lettonie risquant d’être submergée par des troupes largement supérieures en nombre.


Le 17 Juin 1940, les troupes soviétiques pénétrèrent en Lettonie. Elles étaient accompagnées d’Andreï Vychinski, qui n’était autre que le procureur des grandes purges staliniennes (1936 – 1938), chargé d’ « aider » à la formation du nouveau gouvernement letton. Celui-ci fut formé le 20 Juin, et son premier acte fut de légaliser le parti communiste letton, qui avait été interdit en 1920. Le 4 Juillet, il fut annoncé que des élections auraient lieu les 14 et 15 Juillet. Une seule liste fut autorisée à présenter des candidats, le « Bloc des Travailleurs », prête-nom pour le parti communiste. Elle recueillit 98,49 % des voix.


Le nouveau « parlement » se réunit le 21 Juillet, proclama la République soviétique de Lettonie, décréta la nationalisation des biens et des propriétés, et demanda que la RSS de Lettonie soit admise au sein de l’URSS, tous points qui n’avaient jamais été évoqués avant les élections. Le 5 Aout 1940, les trois Etats baltes furent « admis » au sein de l’URSS. Dès le départ, les opposants sont arrêtés et déportés (au total 35 000 personnes en un an), particulièrement dans la nuit du 13 au 14 Juin 1941.


Aujourd’hui encore, la Russie refuse de reconnaitre que les Etats baltes aient été occupés et s’accroche à la fiction qu’ils ont rejoint volontairement l’URSS. Elle ne fait d’ailleurs toujours débuter la seconde guerre mondiale qu’en Juin 1941, lorsqu’Hitler lança l’opération « Barbarossa ». Il est vrai qu’auparavant, suite au pacte Molotov – Ribbentrop, l’Allemagne nazie et la Russie soviétique étaient alliées pour se partager leurs voisins, ça fait donc désordre pour ce donneur de leçons antifascistes.

dimanche 13 juin 2010

Intermède français



Je pars ce dimanche 13 Juin matin pour un mois en France.

Je serai parfois éloigné d’un ordinateur, ce qui sera le cas jusqu'à au moins mercredi 16. Mais je n’en continuerai pas moins à suivre l’actualité en Lettonie et dans la région, et j’essaierai de vous en rendre compte régulièrement.

Retour le 12 Juillet soir, si Dieu me prête vie et surtout prête vie à Air Baltic.

A bientôt ……

samedi 12 juin 2010

Les photos du jour: le Président Grybauskaitė en Afghanistan






Comme la plupart des chefs d’Etats et de gouvernements qui ont des troupes en Afghanistan, le Président lituanien, Madame Dalia Grybauskaitė, est allé rendre visite aux soldats lituaniens qui servent (et même commandent) le Ghor Provincial Reconstruction Team en Afghanistan. Elle était accompagnée du chef des Armées lituaniennes, le Major General Arvydas Pocius. Elle s’est rendue également à Kandahar et à Kaboul.

Comme à l’habitude, le voyage n’avait pas été annoncé, pour des raisons de sécurité.

Personnellement, je trouve que Madame Grybauskaitė porte le gilet pare-éclats plus élégamment que son collègue letton.

Le chiffre du jour: 28,4







Hier après-midi à 18H, il faisait 28,4 ˚C à Riga. Officiellement et sous abri. Pas dans une voiture abandonnée au soleil……

Histoire d’en rabattre à ceux qui répètent ad nauseam, généralement sans avoir dépassé le périphérique parisien, que dans les Pays Baltes il fait gris, froid et humide (sic). Car, à Vilnius, qui est certes à 300 km de la mer, il a fait plus de 30 °. A titre de comparaison, il faisait 24° à Nice. No comment !

Les photos ci-dessus ont été prises à Jūrmala, la plage de Riga, et sont extraites du site http://www.gazeta.lv/story/14750.html

vendredi 11 juin 2010

Grandes manœuvres électorales en Lettonie



Les élections législatives ont lieu en Lettonie tous les quatre ans, le premier samedi d’Octobre. Les prochaines auront lieu le 2 Octobre 2010. Elles ont pour objet de renouveler les 100 sièges du Parlement unicaméral, la Saeima.

Les députés sont élus à la proportionnelle dans cinq circonscriptions électorales : Riga (29 sièges), Vidzeme (26 sièges), Latgale (16 sièges), Zemgale (15 sièges) et Kurzeme (14 sièges), les sièges n’étant attribués qu’aux partis qui ont obtenu au moins 5 % des votes. Le vote des Lettons résidant à l’étranger est comptabilisé à Riga.

La IXe Saeima (2006 – 2010) avait vu la répartition suivante (le nom entre parenthèses est celui du leader du parti, qui n’est pas obligatoirement son président):

# Tautas Partija (Parti Populaire – conservateur – Andris Šķēle) – 19,49 % des suffrages – 23 sièges

# Zaļo un Zemnieku Savienība (Union des Verts et des Paysans – Raimonds Vējonis) – 16,69 % - 18 sièges

# Jaunais Laiks (Nouvelle Ere – conservateur – Solvita Āboltiņa, Einars Repše, Premier Ministre Valdis Dombrovskis) – 16,38 % - 18 sièges

# Saskaņas Centrs (Centre de l’harmonie – gauche, principalement russophone – Nils Ušakovs, Maire de Riga) - 14,42 % - 17 sièges

# LPP/LC (Premier Parti de Lettonie / Voie lettone – centriste / libéral – Ainārs Šlesers) – 8,59 % - 10 sièges

# TB / LNNK (Pour la Patrie et la Liberté – nationaliste – Roberts Zile) – 6,95 % - 8 sièges

# PCTVL (Pour les droits de l’homme dans une Lettonie unie – russophones souvent ex-communistes – Tatjana Ždanoka) – 6,02 % - 6 sièges

A noter que ces « partis » sont généralement des alliances qui doivent former des coalitions pour gouverner, alliances et coalitions qui se font et défont au gré des vents…… On notera également la création en 2008 de Pilsoniskā Savienība (Alliance Civique – centre droit) dont font partie 7 députés issus de TB/LNNK et de Jaunais Laiks. Son leader est Sandra Kalniete.

Suivant les sondages les plus récents, les cartes devraient être redistribuées à l’occasion des élections à la Xe Saeima. En effet, un sondage effectué en Mai 2010 par le Mērka Grupa donnerait la répartition suivante (pourcentage sur ceux ayant exprimé une opinion):

# Saskaņas Centrs 31 %

# Vienotība * 23,4 %

# ZZS 14,5 %

# Tautas Partija** 7,8 %

# LPP/LC** 5 %

# PCTVL 5 %

Les autres étant sous la barre des 5 % nécessaire pour avoir des députés.

* Vienotība est une alliance de centre-droit, créée le 6 Mars 2010, regroupant l’Alliance civique (Pilsoniskā Savienība), Nouvelle Ere (Jaunais Laiks) et la Société pour une Nouvelle Politique.

** En Mars, le Parti Populaire (Tautas Partija), de centre droit, a quitté la coalition gouvernementale, et a formé le 22 Avril une nouvelle alliance avec le LPP/LC, appelée (AŠ)2, nom formé avec les initiales de ses leaders. LPP/LC est allié avec le Centre de l’Harmonie, de centre gauche, au sein du Conseil Municipal de Riga.

Vous avez des difficultés à suivre ? Moi aussi ! En tout état de cause, ces coalitions sont formées pour gagner des sièges (le LPP/LC d’Ainārs Šlesers risquerait de disparaitre de la Saeima s’il ne s’alliait pas à quelqu’un). S’entendre sur un programme de gouvernement est une autre histoire …… Toutefois, si les choses restaient en l’état, on risquerait d’avoir une coalition gouvernementale entre (pour à peine caricaturer) les russophones du Centre de l’Harmonie et les oligarques d’(AŠ)2, ce qui serait synonyme de bouleversement de la politique lettone. C’est donc sciemment que je parle d’un risque.

Mais tout peut encore arriver, 24,1 % de l’électorat étant encore sans opinion, et 17,4 % n’ayant pas l’intention de voter.